La scolarisation des élèves handicapés (U.L.I.S.)

Scolarisation des élèves en situation de handicap (U.L.I.S.)

Par Administrateur deterrenoire, publié le mardi 25 mai 2010 15:07 - Mis à jour le mercredi 25 août 2021 19:23
Dispositif Unité Localisée d'Inclusion Scolaire (U.L.I.S.)
Enseignant Coordonnateur : Mr Frédéric COGNATCette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer


Accueil

La finalité de l'ULIS et les modalités de scolarisation

La collaboration avec les Professeurs

La mission de l'AESH

L'évaluation

La notation

La vie scolaire

L'orientation

Accueil

Chaque année, l'Unité localisée d’Inclusion scolaire du collège Aristide Briand accueille 13 élèves en situation de handicap de la 6èmeà la 3ème.
Tous ont été orientés en ULIS sur notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapés (MDPH) de la Loire (Maison Loire Autonomie).

Les handicaps représentés concernent essentiellement les troubles des fonctions cognitives :  troubles intellectuels et cognitifs, troubles électifs du langage oral ou écrit (dysphasie et dyslexie). Des élèves qui présentent des troubles des conduites et du comportement, des troubles et déficits de l'attention, avec ou sans hyperactivité (TDA/H), des troubles moteurs (dyspraxie) et des troubles du spectre autistique sont aussi accueillis.

La finalité de l'ULIS et les modalités de scolarisation

 

La finalité première de la scolarisation de ces élèves au collège est de leur apporter la « culture scolaire » commune aux élèves de leur tranche d'âge, au plus proche des conditions ordinaires.

La scolarisation en classe ordinaire représente en moyenne 2/3 du temps de scolarisation des élèves.

Généralement, les élèves sont scolarisés dans leur classe de référence dans tous les cours, sauf en Français, maths et parfois en physique, histoire-géographie (avec quelques aménagements pour certains élèves en fonction de leur niveau scolaire et de leur capacité à supporter la charge de travail...).

 

Le mode de scolarisation peut donc s'envisager selon quatre grandes modalités hiérarchisées ainsi, non pas dans un ordre quantitatif en temps de scolarisation, mais dans un ordre de priorités à rechercher :

1)  L'élève est capable de suivre en autonomie totale un cours avec sa classe de référence. Le professeur différencie et adapte seul son enseignement... (EPS... arts plastiques... )

 

2) L'élève est capable de suivre un cours avec sa classe de référence, mais le professeur différencie et adapte son enseignement avec l'enseignant coordonnateur d'ULIS...ils tendent à « l'accessibilisation » des cours et contrôles en prenant en compte les déficiences ou  incapacités liées au handicap. (Sciences... Hist-Géo... Techno... LV2...)

 

3)  L'élève est capable de suivre un cours avec sa classe de référence, mais il doit bénéficier d'une aide humaine (AESH). Il devra certainement retravailler ce cours au sein du dispositif  ULIS, dans lequel il pourra trouver des outils de compensation du handicap et améliorer ainsi son autonomie.


4)      L'élève est capable de bénéficier des enjeux « culturels » des apprentissages abordés par ses pairs, mais uniquement au sein du dispositif  ULIS. L'enseignant coordonnateur de l'ULIS assure l'enseignement sur la base du manuel utilisé dans le collège et/ou du cours proposé par le professeur de la classe de référence . (Sciences... Hist-Géo... Techno...)

 

5)      Du fait du décalage trop important entre les compétences « instrumentales » ou « fondamentales » (lire, écrire, compter,…) de l'élève en situation de handicap et les compétences attendues en classe de référence, certaines disciplines ou certains chapitres ne pourront pas être abordés. L'enseignant coordonnateur de l’ULIS pourra proposer à l'élève des supports et situations d'apprentissage relevant des niveaux scolaires précédents, et visant à renforcer ces compétences dites « instrumentales ».(Français, Maths, Anglais...)

Bien entendu, dans tous les cas, il ne s'agit pas de prétendre atteindre un niveau de performance identique à celui des autres élèves, mais bien d’offrir à ces élèves une « culture  scolaire » la plus large et équilibrée possible. « Culture scolaire » à laquelle tous les élèves ont droit, quel que soit leur handicap.

 

Par ailleurs, précisons que tous les aspects de la scolarité en ULIS s’articulent autour de la déclinaison suivante :

  • L’élève réussit seul, sans outils et sans aide humaine directe (autonomie complète)

  • L’élève réussit seul mais avec un outil d’aide adapté (par exemple un outil mémoire ou tableau d'écriture des nombres) et sans aide humaine directe. On peut évoquer ici une logique de « compensation ».

  • L’élève réussit avec un outil d’aide et adaptation du support original (par exemple la transformation d’un contrôle en QCM), sans aide humaine directe. On peut évoquer ici une logique d’« accessibilisation ».

  • L’élève réussit avec un outil d’aide et/ou adaptation du support, et avec aide humaine directe.

L’aide humaine (enseignant, AESH, pair...) peut s’inscrire dans une logique de « compensation » et/ou d’ « accessibilisation ».

  • L’élève n’est pas « immédiatement » en situation de réussir, malgré les aides citées précédemment…

 

Au sein de l’ULIS, les mathématiques et le français sont abordés suivant la modalité suivante : les enjeux « culturels » sont en lien direct avec les programmes de la classe de l’élève, par exemple : le théorème de Pythagore en mathématiques ou le genre épistolaire en littérature pour la classe de 4ème

 

En règle générale, les situations d’apprentissage ont une forme stable. En effet, des dispositifs pédagogiques « ritualisés » rassurent les élèves, les aident à structurer leurs apprentissages et à contenir leur stress. Il s'agit de poser un cadre « structurant, rassurant, contenant... »

La collaboration avec les professeurs
 

Le bon fonctionnement du dispositif repose avant tout sur une bonne collaboration de l'enseignant coordonnateur avec les professeurs. En effet, si ces derniers peuvent lui transmettre dans des délais raisonnables (environ une semaine auparavant) les documents (cours et évaluations) utilisés en classe, le coordonnateur a le temps de les adapter, de construire et tester des outils d'aide efficaces et d'aider les élèves à se les approprier. C'est à cette condition que nous pouvons espérer faire acquérir aux élèves un maximum d'autonomie dans leurs apprentissages disciplinaires.

En effet, le cours étant déjà écrit (adapté) et à coller dans le cahier, les élèves sont disponibles pour l'écoute et la compréhension... de plus, l'AESH peut se concentrer exclusivement à un étayage « cognitif » (Analyse, synthèse, mémoire de travail, modélisation des concepts...)
Des synthèses (institutionnalisées ou souvent informelles) avec les enseignants, la direction, le service santé et social et la Vie Scolaire sont proposées tout au long de l'année. L'AESH est associée à ces réflexions.


La mission de l'AESH
 

La mission première des Aides aux Elèves en Situation de Handicap est d’accompagner les élèves dans les classes. Ils (elles) peuvent les aider dans toutes les tâches auxquelles ils sont confrontés : la lecture, la prise de notes, l'organisation et le balisage de la tâche, l'utilisation des outils d'aide, le soutien et les encouragements, les relations directes avec les enseignants...

 

 

  L'évaluation
 

En règle générale, l’évaluation des élèves de l’ULIS est construite en regard des critères du document GEVASCO.

En effet, si le niveau scolaire « instrumental » est effectivement pris en compte, l’évaluation se décline sur trois niveaux horizontaux.

L’élève peut valider une compétence :

  • seul, sans outil et sans aide humaine.

  • seul avec outil(s) d’aide autonome(s) (leçon disponible, outil mémoire, prêt de l’écrit, prêt de la lecture…)

  • avec outil et aide humaine.

  • n'est pas en mesure de valider dans l'immédiat

L’évaluation peut donc être envisagée selon plusieurs modalités différentes.

Elle peut se passer :

- dans la classe de référence :

- avec les autres élèves et strictement dans les mêmes conditions ;

- avec un allègement de la tâche ;

- avec une pré-lecture de l’évaluation au sein du dispositif ULIS ;

- avec la possibilité d’utiliser les outils mémoire construits et « ritualisés » au sein du dispositif ULIS ;

- avec une réécriture du texte et une adaptation des questions avec réduction des champs de liberté (QCM, prêt de la forme écrite…) ;

 

L’objectif est ici de repérer si l’élève est vraiment autonome avec les outils dont-il dispose, ou s’il est dépendant d’une aide extérieure humaine. Cette procédure, avec quelquefois une aide humaine maximale, permet à un élève en très grande difficulté de « réussir » quand même :

 

Les modules d’apprentissages sont constitués à partir d’un thème du programme de la classe de l’élève.

 

Au sein du dispositif ULIS, les élèves sont évalués.

En effet, il s'agit de noter systématiquement, pour chaque situation, le niveau d'autonomie exposé précédemment (seul, outils, aide humaine, …)

Cette double évaluation permet de mesurer réellement l'impact et la prise en compte de la situation de handicap.

 

La notation

En ce qui concerne la notation, toutes les évaluations sont notées et comptabilisées dans les bilans institutionnels.

 

Au sein du dispositif ULIS, les élèves sont notés à partir de deux paramètres :

  • ce qu'il a réalisé seul et sans outils,

  • ce qu'il a réalisé seul avec outil d'aide

  • ce qu'il a réalisé avec un aide humaine soutenue


La vie scolaire
Une scolarisation réussie passe autant par des enseignements adaptés que par une socialisation réussie. En effet, les élèves du dispositif ULIS sont avant tout des élèves et participent pleinement, comme les autres élèves, à la vie du collège. Ils ont donc les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Évidemment pour certains d'entre eux, il conviendra de les accompagner dans ces apprentissages sociaux, voire proposer quelques aménagements. Des outils d’aide à l’autonomie peuvent aussi être envisagés dans ce domaine (fiches de suivi, modalités de sanctions « symboliques » plus que « punitives »...)

Une collaboration étroite est donc entretenue entre le personnel de vie scolaire, et en premier lieu le/la CPE, et l'enseignant coordonnateur.

  Les services de soins

Les services de soins intervenant auprès des élèves sont en relation constante avec l’enseignant coordonnateur.

Ils peuvent être amenés à intervenir sur le temps scolaire, voire au sein même du collège.

 


L'orientation
En fin de troisième, la majorité des élèves de l'ULIS passent et réussissent le CFG (Certificat de formation générale).
Le niveau requis en contrôle continu est la validation des compétences du Palier 2 du socle commun en Français et Mathématiques.
Les élèves préparent un dossier (rapport de stage, fiche métier et exposé sur un thème de vie sociale, santé, environnement...) qu'ils soutiennent à l'oral.
L'orientation se fait soit :
- en ULIS Lycée Pro
- en Lycée pro, généralement avec accompagnement AVS
- en Centre de formation d'apprentis

- en MFR

-en IME...

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